vendredi 18 avril 2008

Hey déjà cinq jours que je ne vous ai pas donné de nouvelles ! Il faut que je m'améliore.






Bon alors quoi de neuf au Ghana ?Et bien pas mal de choses !Dimanche je suis parti avec Steven pour l'après-midi à la réserve forestière de Bobiri, également centre touristique pour son "sanctuaire de papillons". Le site n'est pas loin (une trentaine de km de Fumesua), il faut prendre le trotro jusqu'à un petit village et c'est à 4km dans la forêt. En semaine il y a des voitures qui font le trajet, mais le dimanche, non... Donc une bonne marche de 3/4 d'heure au soleil. Heureusement on rentre vite dans la forêt, et là c'est vraiment joli : une forêt naturelle, certes exploitée, mais légalement et qui ressemble à une forêt ! C'est étonnant si proche de Kumasi. Les arbres font au moins 50m de haut, mais la plupart des gros ont déjà été coupés. Le sanctuaire est un lieu très joli, bien entretenu, où il est possible de passer la nuit. Malheureusement on ne m'a pas dit qu'il faut payer ! 3 cédis par personne pour accéder à la forêt et 4 si on veut une visite guidée. Nous y allons seuls, espérant voir quelques oiseaux, mais l'après-midi est trop calme, et nous "profitons" du passage de quelques grumiers... Je vous met quelques photos quand même, un calao et quelques papillons, pour vous montrer qu'on y était. Je pense y retourner un matin très tôt pour voir les oiseaux au réveil. Il parait que c'est beaucoup plus intéressant !


La forêt de Bobiri





Papillons




Calao longibande (Tockus fasciatus).


Le début de semaine me permet de faire une heureuse rencontre : étant allé déjeuner à la cantine du FORIG (institut de recherche forestière) après être passé à la bibliothèque, un monsieur assez âgé vient s'assoir à ma table, et nous commençons à discuter de mon stage. Il est très intéressé par le projet Climate Stewards, et j'apprends alors qu'il est l'ancien directeur du FORIG et qu'il y travaille toujours comme consultant. Ayant pris sa "retraite" l'année précédente, il connaît bien entendu tout le monde, et il me propose son aide pour toute recherche d'information ! En plus il habite juste derrière chez moi, à Fumesua. La semaine commence donc très bien, ce qui me remotive après les difficultés que j'avais rencontrées la semaine dernière.Malheureusement, l'après midi, je marche dans un trou et me fais un énorme hématome à la jambe. Mais rien de grave rassurez vous ! Juste de quoi m'empêcher de courrir.












Mardi me permet de faire d'autres bonnes rencontres pour mon stage, comme M. Pentsil, responsable des plantations pour le service forestier. Une personne très abordable et très disponible. Nous proposons d'organiser des visites de site de leurs plantations pour dans 2 semaines.












Mercredi est un peu plus stressant car nous nous rendons avec Emma à Agogo, à près de 2h de route, pour visiter un site planté par A Rocha l'année dernière, alors que nous devons nous rendre l'après-midi aux funérailles de la grand-mère d'Edmund, décédée mercredi dernier. Nous sommes "malheureusement" très bien accueillis à Agogo par le responsable du site, et nous restons sur place jusqu'à près de 13h. Le temps de revenir, nous sommes aux funérailles à seulement 15h. Steven et Samuel (un voisin) m'attendent depuis plus de 2h...Comme je vous disais, la grand-mère d'Edmund est décédée à l'âge de 67ans la semaine dernière, assez brusquement, même si elle était très malade. Edmund a été très pris toute la semaine car il lui fallait organiser un tas de choses pour les funérailles d'une semaine.












Les funérailles sont séparées en deux temps ici. Il y a d'abord une semaine de deuil pendant laquelle la famille reçoit les condoléances, et qui se termine par un rassemblement une semaine après le décès (hier donc). Puis, 40 jours après, se déroulent les "vraies" funérailles, où toute la famille doit être présente. Cela laisse le temps à ceux qui sont à l'étranger de venir, mais c'est surtout à cause d'une croyance que veut que l'âme des morts monte au ciel 40 jours après leur décès.Dans la région Ashanti, de Kumasi donc, les funérailles sont une tradition très très forte. On voit en permanence des gens habillés en noir ou en rouge s'y rendant ou en revenant. C'est très populaire et c'est l'occasion de revoir plein de monde.Edmund a été très très triste et occupé pendant cette semaine. D'une part parce que, étant l'aîné des petits enfants, il était très proche d'elle. D'autre part parce que il y a presque que des filles dans sa famille et de fait il avait énormément de responsabilités pour organiser, malgré son jeune âge.J'ai donc assisté aux funérailles "one week celebration" comme on dit ici. Edmund m'a demandé de prendre des photos. Mais je lui demanderai l'autorisation avant de les mettre en ligne car c'est un privilège rare que de pouvoir photographier cet évènement (seules les personnes autorisées peuvent le faire). En gros, tout le monde est habillé en noir et ou en rouge. Il y a des tentes montées autour d'un "hôtel"de fleurs avec les photos du défunt, et la famille est assise dessous ainsi que les amis et sympathisants. Chaque personne qui arrive salue la famille assise au premier rang puis va faire une donation pour aider. Quelqu'un annonce régulièrement les différents dons. Il y a aussi des musiciens et des chanteuses, et les gens dansent, en pleurant ou pas, devant l'hôtel de fleurs. On peut partir dès que son don a été annoncé. Il y avait plusieurs centaines de personnes présentent, revêtues de leurs plus beaux habits de deuil, c'était vraiment impressionnant.












Sinon aujourd'hui j'ai donné mon premier cours de français à mes colocataires et amis (Steven, Samuel, Edmund, sa copine Joséphine, et Justice le frère de Steven). Ici tout le monde veut parler français, c'est impressionnant ! Car le pays est enclavé par des pays francophones, et tout poste international ici requiert de parler français. Il y a vraiment de quoi faire un business. Mais je donne mon cours gratuitement.


Steven (à droite) et son frère Justice


La maison




Voilà pour les dernières news!












Ce week-end, départ pour Damongo!

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