vendredi 22 août 2008

Suite... et fin !

Voilà un mois que je n'ai pas mis ce blog à jour, désolé pour tous mes fidèles lecteurs!

Me voici rentré en France depuis une semaine, et tout va bien!

J'ai préparé et tenu une courte présentation au FORIG avant de partir (le 7 août), et tout s'est très bien passé.

Ensuite, le temps des au revoir et des adieux ma tenu bien occupé! Le 11, j'ai fait une petite fête d'anniversaire avec quelques amis.

Je suis retourné à Accra le 12 au matin avec Stephen, le frère de Judi, une fille à qui je donnais des cours de musique! J'y suis resté pour 2 jours avant de m'envoler pour Paris le 13 au soir (arrivée 6h30 du matin à Amsterdam!).


Voilà, mon stage est terminé, et je peux dire que j'ai passé 5 mois extraordinaires.

Je veux juste dire MERCI à Dieu et à tous les gens qui ont fait de ce stage une expérience inoubliable!

Quelques uns de mes amis musiciens (Ernest, Prosper et Prempeh)

Steven, mon coloc et ami

Stephen et Gedeon, ma "famille" de Kumasi

mardi 22 juillet 2008

Owabi et première...

... crise de pallu!
Il parrait que je suis un vrai Ghanéen maintenant!
J'ai fait ma crise de pallu comme tout le monde
Jeudi vers 4h du matin, je me réveille avec une envie pressante de... vomir! Sympathique...
Donc allez-retours aux toilettes toute la matinée jusqu'à ce que je sois complètement vidé : impossible d'avaler quoi que ce soit, je vomis tout, même les médicaments anti-vomitifs...
En plus bien sûr diarhée...
A ce moment là je pense avoir mangé quelque chose qu'il ne fallait pas donc je ne m'inquiète pas trop, mais vers 10h je commence à me sentir vraiment faible et j'ai des suées... bon à 14h je me décide à aller à l'hôpital où le verdict tombe: test malaria positif! ça fait bizarre...
Mais les médocs me remettent en assez bonne forme le soir même
Je peux dire merci à ma chère maman et à Rachel et Alisson qui m'ont "forcés" à prendre des prophylactiques il y a un mois, sinon je pense que ça aurait été beaucoup plus intense!
Tout ça ne m'a pas empêché de faire une petite excursion le samedi matin à la réserve d'Owabi: un plan d'eau qui fournit près de la moitié de l'eau potable de Kumasi. A seulement 30minutes en trotros! Et comme le site est très bien surveillé et protégé par les gardes chasses, c'est le seul endroit autour de Kumasi où on peut encore voir des singes et d'autres mammifères, et de nombreux oiseaux! En plus on trouve quelques gros arbres menacés (car surexploités) comme l'Ayous et l'Iroko.
Voici quelques photos:




Le réservoir d'Owabi


Ayous, l'un des arbres les plus recherchés au Ghana

Bambouseraie


De la forêt ! Joli non?


Canard local (Nettapus auritus)
Jeune peuplement de bilingas, un des arbres que nous plantons avec A Rocha

Une autre vue du lac

Bon ok c'est pas Owabi, mais c'est pour vous montrer combien un fromager peut devenir énorme rapidement (celui là doit avoir moins de 50ans), Emma (il nous aide pour le projet) n'a pas l'air bien gros à côté...

mardi 15 juillet 2008

Petit tour à Sunyani et petits français bien arrivés

Wow ça y est j'ai vu une autre ville que Tamale, Damongo ou Kumasi! Non non je ne suis pas en vacances... c'est toujours pour du boulot!
Je suis parti la semaine dernière deux jours à Sunyani, la capitale de la région Brong-Ahafo (la deuxième plus grande région). C'est à environ deux heures de route de Kumasi (+ ou - 30minutes selon les bouchons à Kumasi...) donc pas trop loin. La route est bien entretenue et le bus file à toute allure.
J'ai pris ce qu'on appelle ici les "Kufour bus", en référence à l'actuel président du Ghana qui les a introduit. Ce sont des bus oranges assez confortables, même si l'espace pour les jambes est limité, et sans clim. L'avantage est le prix : seulement 1,8 cedis pour le trajet (1,2€).

Sunyani est une ville assez grande, avec de larges et belles avenues, propre et calme (aucun bouchon!). Il y a peu de grands bâtiments, si ce n'est la maison du Cacao (cf photo ci-dessous), car la région en est une très grosse productrice.

La maison du cacao

Je me suis rendu à la faculté technique forestière, branche de l'université de Kumasi, où j'ai passé la journée du mercredi à étudier des thèses d'étudiants. Enfin, pas la journée, car comme les étudiants sont en congés, la bibliothèque fermait à 12H30, et j'ai du prendre avec moi 18 thèses sous le bras et les emmener à la résidence où javais pu trouver une chambre (à seulement 5cedis la nuit!). Donc obligé de les ramener le lendemain matin.
J'ai quand même trouvé quelques bonnes infos. Je suis rentré à Kumasi le lendemain dans la matinée, et bien sûr j'ai passé une heure dans les bouchons avant d'arriver...

Sinon je ne vous ai pas dit, mais deux étudiants français de mon école en deuxième année, Marlène et Simon, sont arrivés au Ghana la semaine dernière pour 6mois de stage d'année de césure. Je les ai retrouvé le lundi matin au FORIG, où ils sont basés, et j'ai pu appécier de parler français avec des Français pour la première fois depuis 4 mois!

Ils travaillent également sur un projet de fixation de carbone, mais qui concerne la forêt naturelle. Leur projet est beaucoup plus un sujet de recherche dure que le mien! Mais je pense que c'est intéressant, surtout qu'ils vont passer plusieurs mois en forêt!



Et puis chose promise chose due, voilà ma nouvelle ligne de vêtements... Kenté 100% original du Ghana... la classe!


dimanche 6 juillet 2008

Kenté

Kenké, kenté... rien à voir
Je vous ai déjà parlé du Kenké, je pense la seule nourriture locale que j'ai vraiment du mal à manger (genre une pâte de maïs un peu fermentée qu'on mange froid avec de la sauce tomate...), mais aujourd'hui je vais vous présenter le kenté!
Rien à voir donc, puisqu'il s'agit d'un tissu traditionnel extrêmement cher et qui fait la fierté des ghanéens (un exemplaire se trouve dans le couloir d'entrée du siège des nations unis).
Le lieu d'origine du tissu est Benwire, un petit village pas très loin de Kumasi. Le lieu est devenu très très touristique, et il y a un nombre incroyable de boutiques, des enfants qui parlent anglais et essayent de vendre des bracelets à touriste (genre avec écrit "greetings from Ghana"...), mais on a vite fait le tour quand même!
L'intérêt majeur de s'y rendre est de pouvoir voir les ateliers de tissage, et on se rend compte du temps que ça met à tisser!

Les artisans tissent des bandes d'environ 10cm de large, de différents motifs, qui ont chacun un nom ou une signification. Les bandes sont une succession de motifs colorés, qu'on coud ensemble ensuite pour former le tissu. Il faut plus de deux mois pour faire 2 yards (environ 3 x 2m)...


Il y a trois qualité (et trois prix...) qu'on appelle kenté simple, double ou triple. Il s'agit en fait de la quantité de motifs sur une même bande (1, 2 ou 3).
Le prix varie de 15$ les 2yards pour le simple, à plus de 70... sachant qu'il faut 10 yards pour l'habit traditionnel au Ghana, ce n'est pas à la portée de toutes les bourses...
Mais la qualité est super, et ça ne déteint pas!

Je me suis acheté de quoi faire deux chemises
je veux combiner les bandes pour le col et le bout des manches avec le tissus (simple!)
Je vous montrerai le résultat!

Sinon la semaine dernière s'est très bien passée, avec du boulot sur le terrain et sur mon pc, toujours aussi intense... mais au moins j'ai un peu l'impression d'avancer!

lundi 30 juin 2008

Bureau boulot dodo

Aujourd'hui, petit tour illustré de notre bureau à Kumasi, avec l'électricité, si si! C'est possible, après trois mois d'attente, nous avons décidé de nous connecter au compteur des voisins... pas très légal mais il faut bien travailler non?


Le bureau vu de la rue (la route nationale Kumasi-Accra! donc bien placé, mais bruyant...).
Et oui nous avons tout un étage! Balcon, quatre pièces, une cuisine, une salle de bain, des wc... enfin une seule pièce est aménagée: le bureau
Deux pièces serviront à terme de chambre pour les , les volontaires ou pour les stagiaires comme moi qui n'ont pas d'argent...

Le balcon... pas mal non? Avec vue sur la nationale... enfin je ne vais pas me plaindre!




Et voilà le bureau à l'heure actuelle! Sympa non? Les prises fonctionnent, la lumière aussi! Tout va bien.

Alors maintenant, plus de raisons de chômer! En plus, j'ai vraiment l'impression que je ne vais jamais arriver à finir tout ce que je veux faire avant mon départ... donc au boulot!
On a reçu la visite de deux responsables d'A Rocha international, David et Martin, la semaine dernière et cette semaine. Ce qui m'a permit de revoir la pépinière de Kumasi: oui ça a bien verdi!


J'ai pu discuter de mon stage avec Martin, qui est le futur responsable international pour le projet Climate Stewards. Nous avons eu une très bonne conversation. Il m'a confirmé que mon projet était vraiment très dense... mais j'espère bien pouvoir quand même réussir à le mener à bien!
Je m'aperçois aussi que je suis de moins en moins opposé à continuer avec un doctorat, surtout que je crois bien que j'ai un super sujet, jamais fait, pour continuer... Et oui ici il y a des milliers de choses "basiques" en foresterie ou en sciences de l'environnement qui n'ont jamais été étudiées! Enfin tout cela n'est qu'une hypothèse, je ne compte pas dessus!.Si jamais l'opportunité se présente, je pense juste qu'aujourd'hui j'y réfléchirai (ce qui, pour ceux qui me connaissent, n'était absolument pas le cas il y a seulement quelques mois!).

Pour finir ce petit tour "boulot" illustré, voici une photo de la plantation de l'université de Kumasi (KNUST), à seulement un an! Vraiment impressionnant, certains arbres dépassent déjà les 3m!


jeudi 19 juin 2008

Retour en ville

Salut tout le monde !

Pas de nouvelles, bonne nouvelle ? C’est pas si faut ! En fait je n’ai pas d’évènement grandiloquent à vous conter depuis un certain temps, donc faute d’inspiration, je vous laisse sur votre faim…

La semaine dernière a été assez peu chargée. J’ai en effet décidé, à mon retour de Damongo, de me consacrer à la rédaction d’un certain nombre de rapports qu’il devenait urgent de commencer. Malheureusement, à ce jour je n’ai toujours pas fini… pas du tout !

La semaine dernière a surtout été marquée par une très bonne nouvelle pour moi et pour mon stage : j’ai enfin reçu l’aide financière que le SEL comptait me verser, 1800€ qui me permettent de payer la plupart des frais engagés pendant ce stage. Vraiment ça fait du bien au compte bancaire, merci Seigneur !

J’ai aussi participé à trois jours d’évènements « marquants » à mon église, mercredi, jeudi et vendredi. Un pasteur très connu du Ghana (Eastwood Anaba) est venu prêcher. Chaque soir, entre 3 et 5000 personnes étaient présentes ! Je n’ai jamais vu autant de personnes dans une église (et autour d’ailleurs car la salle était trop petite pour accueillir tout le monde). Pour ma part, j’ai joué avec le groupe de louange (alias groupe de musique de l’église), ce qui était aussi l’une des raisons de ma présence les trois soirs. J’ai passé trois après midi et mardi soir à répéter, ainsi que samedi midi pour dimanche matin. Mis à part lundi, j’étais donc à l’église tous les jours… je crois que ça ne m’était jamais arrivé !

Concernant les prédications, ce pasteur est particulièrement charismatique… Il a en plus un ministère de prophétie (pour ceux qui ne connaissent pas, ça veut dire qu’il donne des images ou des révélations qui lui viennent de Dieu). Le tout mélangé donne quelque chose d’assez surprenant pour qui n'est pas habitué...

Le « must » fut le vendredi soir : le pasteur voulu oindre (c.a.d. poser sa main pour bénir ou révéler quelque chose) les 5000 personnes présentes… nous avons joué avec le groupe pendant plus d’une heure sans interruption pour meubler ce temps. J’étais totalement lessivé à mon retour. Mais le contenu des prédications était quand même très enrichissant, et surtout la louange très « puissante », on avait vraiment l’impression de rendre gloire à Dieu !

J’ai quand même essayé de voir les matchs de la France pour l’euro pendant ces jours, mais j’avoue avoir été un peu déçu… on se demande pourquoi ! En plus ici, aucune chaîne ne retransmet les matchs. Il a donc fallu trouver des lieux pour pouvoir les voir ! Bars d’hôtel, campus de l’université, les lieux n’étaient pas nombreux. Bref, ce fut parfois beaucoup d’énergie pour pas grand-chose…

J’ai aussi pu parler français un peu, grâce à David, un ami du Burkina qui joue de la guitare avec le groupe de louange. Je l’ai invité à manger chez moi le dimanche après-midi.

Enfin, le dernier évènement de ces derniers temps est mon premier cours de flûte en tant que prof ! J’ai rencontré Judy, une jeune Italieno-Ghanéenne qui possède une flûte et souhaite apprendre à en jouer de la bonne façon. Je lui ai donné un cours samedi après-midi, en essayant de me rappeler de ma méthode d’apprentissage de quand j’étais petit… Vraiment, c’est très intéressant de donner des cours. Mais il faut être patient…

Voilà pour les dernières news
J'ai essayé de faire plus court que d'habitude!

Je n'ai pas de nouvelles photos à vous montrer, mais j'en ai rajouté certaines à l'article précédent si vous voulez me voir en plein travail...

Passez une bonne fin de semaine!

dimanche 8 juin 2008

Damongo Damongo...

Deux semaines de passées, déjà! Voilà mon séjour à Damongo terminé
Tant de choses à raconter, que j'ai un peu peur de vous fatiguer!

Je suis arrivé à Damongo lundi il y a deux semaines donc. Comme la première fois, je ne suis pas passé par Tamale car je suis parti trop tard de Kumasi (le premier bus était à 10h). Je suis donc descendu au carrefour pour rejoindre Damongo, en espérant pouvoir prendre le bus partant de Tamale un peu plus tôt. Manque de chance, il était déjà passé... après une série d'échecs à demander à différents pick-ups de me prendre avec eux, un bus modèle réduit arrive. A l'intérieur, au moins 50 personnes. J'insiste un peu auprès du chauffeur qui me trouve une place assise finalement! Mais l'espace est vraiment réduit et le voyage avec l'énorme sac sur les genoux loin d'être agréable... d'autant plus que le bus se traîne lamentablement autour des 30 km/h... Mais après 2h30 de trajets (pour 60 km je précise) nous arrivons enfin à Damongo! J'ai pu, au cours du trajet, faire la connaissance d'Abukari, un sympathique musulman qui travaille le métal. Il m'aide à porter mes bagages jusqu'à ma "Guest house" (comprendre "auberge") et m'évite ainsi de me faire arnaquer (ou même voler) par les taxis et autres personnes présentent à la station.
Abukari devant son atelier
Me voici donc à Damongo pour deux semaines intenses !!
Daryl me retrouve le soir au bistrot ("Amada Canteen") où nous prenons nos repas habituellement. Nous discutons donc emploi du temps, car il m'a bien fait comprendre avant que j'arrive qu'il était hyper occupé ces deux semaines et qu'il serait difficile pour lui de m'accompagner dans tous mes déplacements. Bien heureusement, ce n'est pas ce que j'attends de lui
Le mardi, je travaille donc à la pépinière avec Joe et Dramani, les deux fermiers qui travaillent avec nous pour le projet Climate Stewards à Damongo. Malheureusement, une bonne partie des graines n'ont pas germé, car faute d'argent, nous devons utiliser des graines de provenance naturelle et non pas améliorée. Mais les jeunes arbres qui ont poussé sont tous presque près à être plantés! De fait, Daryl a réalisé cette année que l'investissement des fermiers pour cultiver et entretenir les sites de plantation Climate Stewards est quasi nul dans certaines zones (dont Damongo). Il pense donc qu'avant de planter de nouveaux hectares comme il est prévu initialement, il faut mieux se concentrer à pérenniser ces plantations de l'année dernière, et donc nous n'aurons certainement pas besoin de planter tout ce qui était prévu (d'où le peu d'inquiétude face à la non-germination des graines). Tout le monde espère cependant que les finances pour le projet arriveront avant les pluies (qui devraient commencer maintenant) pour pouvoir planter le plus tôt possible.
(j'espère que c'est à peu près clair...)
Je fais aussi la connaissance de Rino, une volontaire japonaise qui reste 2 ans à Damongo pour travailler avec les communautés. Donc oui, le Japon envoie des volontaires! Ils sont même mieux traités que les peace corps américains. Par contre, leurs organismes de placement ne sont pas toujours bien choisis. Rino par exemple était sensée travailler avec l'assemblée locale, mais ils n'ont aucun travail à lui donner... Alors après 10 mois d'inaction, elle a décidé de prendre les choses en main et cherche à aider les communautés par elle même, en particulier Larabanga (cf mon article il y a un mois), et elle discute avec A Rocha également des moyens de s'investir plus efficacement vu son manque d'expérience.

Rino
Mercredi, je passe la journée avec Joe dans la plantation de Damongo pour commencer le principal travail pour lequel je suis à Damongo : évaluer les plantations de l'année dernière.
Nous faisons des ronds de 18m de diamètre et nous comptons les jeunes arbres, nous les mesurons et évaluons leur santé. En gros, plus il y a de mortalité, plus ça va vite!
Mais après 12h, le soleil cogne tellement que ça devient vraiment désagréable.
Je décide donc de finir le travail le jeudi matin.

En pleine action...
Jeudi est aussi le jour d'arrivée de deux charmantes visiteuses : Rachel et Alisson, Américaines, venues pour aider A Rocha quelques jours et découvrir la région. Elles étudient un semestre à Accra, et aident également de façon volontaire le bureau d'A Rocha Accra. Pour les dépayser un peu, on leur a proposé de passer quelques jours parmi les communautés du Gonjaland (dont Damongo est la capitale) afin de recueillir des informations sur leurs problèmes et quelles solutions seraient envisageables. Nous passons une journée de briefing avec le SNV (collaboration néerlandaise) sur le travail avec les communautés.
Vendredi matin, après un tour à la pépinière, elles partent pour deux communautés bien éloignées de Damongo mais en bordure du PN de Mole : Murugu et Yazoré. Elles y resteront 3 jours complets (4 nuits), et diront à leur retour avoir vécu leur meilleure expérience au Ghana !
Murugu et Yazoré sont deux petites communautés (1000 et 300 habitants) sans électricité mais avec accès à l'eau potable, situées en bordure du Parc National. Leur principale activité est l'agriculture de subsistance ainsi que la production artisanale de beurre de karité. A Rocha Ghana a essayé de développer une activité économique de production de miel (par ailleurs excellent :-) ) et de les aider dans la production de beurre et d'huile de karité. Ces projets s'avèrent prometteurs.

Noix de karité en train de bouillir
Pour ma part, pendant ce week-end, j'ai continué mes évaluations avec le lycée professionnel agricole de Damongo qui a une plantation de 5 hectares. J'ai découvert le marché du samedi de Damongo, avec son Pito (une boisson locale qui ressemble un peu au cidre) et ses brochettes (de porc ou de chien... au choix...). J'ai aussi commencé à apprendre à conduire une moto ! Abukari, l'homme du bus à l'allez, a tenu à m'apprendre les rudiments dans un champs, donc sans danger pour personne je vous rassure. Et c'est pas mal du tout une moto finalement! Pas compliqué à conduire, maniable, agréable, peut-être un permis moto en perspective...

Hmm mais qu'est ce que je bois??

LE Pito

Brochettes de... porc biensûr
Après une journée de lundi passée surtout au bureau, j'ai continué mes évaluations avec Larabanga mardi. 10 hectares de plantation qui, contrairement à Damongo ou d'autres sites, sont très bien tenus. Ça rebooste un peu quand même! Dans l'après-midi, après 7h de travail dans les champs, j'ai la chance de rencontrer Edi, un jeune lycéen du village, qui accepte de m'emmener à Mole avec son scooter. J'y retrouve Rachel et Alisson, revenues de leurs communautés, crevées mais enchantées.
Nous avons décidé de passer la nuit à l'hôtel du parc pour se reposer un peu. Nous pouvons profiter d'un vrai bar, d'un restaurant, d'une piscine et d'une chambre de bon standing pour un prix raisonnable! Vu nos petites bourses, nous avons choisis deux safaris à pied. Pour ma part, j'ai pris un guide pour faire de l'ornithologie le mercredi matin. Ah c'est quand même quelque chose! Tous ces oiseaux (plus de 300 espèces) que je ne connais pas... bon ok ok j'arrête
Mais quand même nous avons la "chance" de voir des éléphants venir nous dire bonjour à moins de 10m... on se sent petit d'un seul coup!

Babouin

Proche, très proche des éléphants !

Guêpier à gorge rouge

Perroquet

Corvinelle à bec jaune

Alisson et Rachel nous quittent déjà dans l'après midi pour Accra
Jeudi, je me rends à Tamale pour évaluer le site de l'université locale (UDS) de seulement 1 ha. Je dois avouer que là j'ai vraiment pensé avoir dépensé mon argent pour rien : 5 Ghcedis de bus, 6 Ghcedis de taxi, pour un site ou rien n'est fait : pas désherbé, mortalité hyper forte (autour de 100% pour les fromagers), des étudiants qui payent des employés pour s'occuper du site au lieu de le faire eux même... bref pas reluisant.
Je suis de retour dans la journée à Damongo.
Vendredi se passe au bureau, et j'en ai bien besoin vue tous les emails que je dois écrire!
Samedi, Daryl m'emmène à Murugu pour évaluer le dernier site de la région. Grâce à son aide, et à la forte mortalité (...), nous pouvons finir le travail rapidement! J'en profite pour découvrir Murugu et récupérer un peu de leur excellent miel pour Emma et pour moi (quand même!). Mais je reste impressionné par la pauvreté du lieu. Ils vivent vraiment avec les animaux, et comme les pluies sont en retard, le lieu a l'air quasi désertique. Mais ils sont parmi les plus motivés, de toutes les communautés avoisinantes, pour travailler avec A Rocha et bénéficier au mieux de leur aide.

Murugu

Avec Daryl

"Oh un obruni!"

De retour à Damongo, je profite une dernière fois du marché et du Pito avec Abukari.
Et dimanche midi, je prends le bus pour Tamale : la fin de deux semaines que je n'aurai pas vu passer!
Au revoir Damongo! J'espère te revoir bientôt!

Coucher de soleil sur Tamale

jeudi 29 mai 2008

Funérailles... bis

Ca commence à devenir une habitude, je tarde vraiment à vous donner des news!!! Surtout que maintenant blogger à l'air de marcher, donc je n'ai même plus d'excuses...





En bref, quelques news de la semaine dernière :


Bon je dois dire que ce qui a été le plus "marquant" est que je suis tombé malade!!! Et oui c'est enfin arrivé! Je ne l'attendais plus mais voilà... Je vous rassure tout de suite, pas de malaria ou de fièvre typhoïde. Juste quelques amibes... mais je vous assure aussi que ça change les rapports avec les toilettes...


Cependant, même en étant malade j'ai bossé! Et oui qu'est ce que vous croyez, on n'est pas des feignants ici. Donc tous les matins, levé à 4h45 pour être à 6h au centre de Kumasi et partir faire des évaluations de plantation ou de biodiversité.


Comme la semaine dernière j'en ai profité pour faire un peu de "Bird watching"! Sympa de découvrir de nouvelles espèces tous les jours, j'en connais qui doivent être verts de jalousie...


Et j'ai donc à nouveau pu retourner en forêt! Youpi!!! Sérieusement c'est vraiment sympa de faire des inventaires, mais j'ai l'impression d'être le seul à aimer ça. Les Ghanéens qui m'accompagnaient en avaient marre au bout d'une heure! Mais il fallait bien que je fasse quelques relevés, car sinon les visites seraient assez peu fructeuse au vue du prix... 40GHcedis dépensés mercredi et 60 vendredi avec le FORIG!!! Budget explosé au bout de deux visites, donc j'arrête là : pas le choix, pas de sous (pour ceux qui ne sont pas au courant, je finance tout de ma poche, et d'une bourse que je devrais peut être j'espère un jour hypothétiquement normalement si tout va bien dans le meilleur des cas recevoir du SEL).

L'équipe du FORIG après la visite de certaines de leurs plantations


Comme d'habitude, je suis aussi allé quérir des informations auprès de certains chercheurs du FORIG et gestionnaires du service forestier, avec peu de résultats mais beaucoup de bonnes intentions...!


Donc après avoir vidé mes poches et mon estomac, est arrivé le week-end! (Vous avez quand même beaucoup de chance car je ne raconte mes week-ends qu'à vous. Alors que je rédige un rapport hebdomadaire à mes différents encadrants et collègues qui ne parle que de boulot!


Il faut bien faire autre chose, c'est fatiguant de travailler par 35°C quand même.)


Je n'ai pas pu en "profiter" pour me reposer beaucoup car ce week-end correspondait aux 40 jours suivant le décès de la grand-mère d'Edmund, donc aux "vraies" funérailles!


Edmund m'a fait tisser une magnifique chemise de deuil, malheureusement il ne m'a pas dit qu'elle ne se portait que le dimanche... alors samedi matin, jour des funérailles, j'ai failli partir avec! Heureusement Steven m'a arrêté tout de suite. En fait, cette chemise est noire et blanche, couleurs qui se portent le dimanche après les funérailles. Le samedi, pour les funérailles, il faut s'habiller en rouge et / ou en noir.


J'ai assisté à presque tout : la présentation du corps (oui oui, 40 jours après le décès), la cérémonie à l'église, mais pas l'enterrement car j'avais un rendez vous à mon église.


Pour l'annecdote, la grand-mère a été enterrée... dans notre garage! Et oui, c'est devenu un caveau improvisé. Donc maintenant je vis dans un cimetière...

La maison, repeinte, avec le "caveau" à gauche...


En fait c'est parce que cette dame est originaire de Fumesua, et possède un grand nombre de différents bâtiments à Kumasi et aux alentours. Elle désirait se faire enterrer à Fumesua, mais pas au cimitière car il est trop petit et après un ou deux an, les emplacements y sont "recyclés"... Donc elle a choisi la maison où j'habite!


Les funérailles étaient vraiment similaires à celles d'il y a un mois, à ceci près que beaucoup plus de membres de la famille étaient là, par exemple le père d'Edmund est venu des USA. Il y avait vraiment un nombre impressionant de personnes présentes. La cérémonie est assez ennuyante, surtout parce qu'ils parlent twi... Mais heureusement, j'étais avec quelques amis ce qui a permi de passer le temps rapidement.

Tentes de funérailles typiques. Des cadeaux sont amenés à l'époux de la défunte

Emma, Steven, Samuel et un de leurs amis (de G. à D.)


J'ai aussi appri ce jour là que Patricia, mon amie allemande à Kumasi, était tombée d'un pont, à 3m de hauteur. Heureusement et par miracle, elle n'a rien de cassé, mais elle est bien traumatisée et a de beaux hématomes...


Donc la vie au Ghana, vous voyez, c'est pas la joie tous les jours pour tout le monde. Mais comme on dit ici "on fait avec". Et pour moi c'est toujours le top de découvrir tout ça!


Cette semaine, je suis de retour à Damongo pour de nouvelles aventures. J'espère vous raconter ça très bientôt!


D'ici là passez un bon week-end

lundi 19 mai 2008

Une semaine de terrain !

Et oui je fais ENFIN du terrain :


la semaine derniere, j'ai passe une journee en foret et deux a faire des inventaires de biodiversite pour les plantations de cette annee. Il faut que l'on determine quelle est la biodiversite en terme de plantes, d'oiseaux et de mammiferes avant la preparation du terrain et l'etablissement de la plantation. L'objectif est d'etablir un suivi et de voir en fin de compte si on a bien augmente la biodiversite grace aux plantations.


Certaines fois, ca se passe sur un terrain cultive, donc la biodiversite est assez faible. Mais vendredi, nous sommes alles sur un terrain qui est proche d'une foret et principalement non cultive depuis plusieurs annee. On se rend compte alors a quel point la biodiversite augmente. Les oiseaux ne sont pas du tout les memes (le probleme etant que, charge de les identifier, je ne connaissais pas leurs chants, et ils etaient tous tres tres bien caches dans les buissons...) et les plantes vraiment tres diverses.


Concernant la sortie en foret, je me suis rendu mardi a un site de plantation vieux de 11 onze etabli par des fermiers et par le Forestry Department. Les especes utilisees sont locales, dont la plupart de celles qu'A Rocha utilise pour Climate Stewards, c'est donc un site tres interessant ! Le site ressemble deja a une foret, et les arbres font plus de 20m de haut!!!! (Pour les forestiers, ca veut dire plus de 2m de croissance en hauteur par an...).


J'ai donc fait quelques mesures, mais malheureusement l'equipe sur place avait un meeting en fin de matinee et je n'ai pas pu faire tout ce que je voulais. J'espere pouvoir finir cette semaine !

La plantation, onze ans...


Sinon j'ai pu aller voir le service d'immigration pour mon passeport. Il faut une semaine pour le renouveller, ca coute 40cedis (plus ou moins sous la table, j'ai pas bien compris, et vu la tete du bout de papier que j'ai recu je doute de la destination de la somme...), mais ouf c'est fait. Je le recupere vendredi.


Je suis aussi alle chercher ma nouvelle chemise africaine, yeah ! Donc comme Dam me l'a demande, je vous met une photo ! (N'hesitez pas a demander si vous vouler des photos de quelque chose dont je parle).

Ma chemise, la classe non?


Je suis aussi alle pour la premiere fois (!) boire un coup avec des amis allemands, et j'ai bu ma seconde biere en deux mois! Et oui ici on reste sobre...


BOn sur ce je vous laisse et vous souhaite une bonne semaine!

Les enfants d'un orphelinat que j'ai visite vendredi, trop choux

Ils ont besoin d'aide !!!

Quelques news apres un apre combat avec internet...

Week-end à Accra

Arghhhhhhhhhhhh Blogger ne marche plus sur mon portable ! Je pense que le site a des problèmes et que vu la vitesse de ma connections, impossible d’accéder au site !!!! Bref ça fait des jours que j’essaye de poster des news. Désormais vous pouvez aussi regarder sur
tim-au-ghana.over-blog.com, j’ai créé un nouveau blog par urgence !
Bon quand même là il faut que je vous raconte mon dernier week-end (il y a une semaine, pas hier !).
Je suis parti jeudi dernier (il y a deux semaines) pour Accra, jusqu’à dimanche.
Le « plan », initialement, était que je dois renouveler mon visa avant le 20 mai pour rester en règle, et je pensais que je ne pouvais le faire qu’à Accra… J’avais donc planifié de partir en milieu de semaine et d’y rester le week-end pour visiter Thérésa, Moyse et les garçons. Mais le début de la semaine dernière a été quelque peu chamboulé, et les activités que j’avais prévues annulées, ce qui fait que j’ai eu le temps d’aller au… service d’immigration de Kumasi ! Et oui j’ai découvert qu’il y en avait un en plein centre ville et qu’ils pouvaient renouveler mon visa… donc pas besoin d’aller à Accra pour ça ! Mais mais mais, entre temps j’ai aussi découvert qu’un professeur d’Accra avait travaillé sur le stockage de carbone au Ghana, et que le rencontrer pourrait m’apporter pas mal d’infos intéressantes.
J’ai donc décidé de garder mes plans comme prévu.
Jeudi matin, en route pour Accra avec les bus climatisés STC ! Il fait toujours trop froid là dedans et j’ai toujours peur de tomber malade, mais bon il parait que c’est le confort…
Le trajet est assez long, malgré les films « locaux » diffusés dans le bus, car nous passons près d’une heure dans les bouchons à Accra, pourtant pas à une heure d’affluence. Thérésa passe me chercher à la gare routière et je passe l’après midi au bureau d’A Rocha Ghana Accra que je n’avais pas encore visité ! J’apprends aussi que deux volontaires américains travaillent actuellement avec A Rocha Ghana, amis malheureusement pas ce jour là.
Le soir, je retrouve avec plaisir Juju, Tsitsi et Moyse ainsi que les sœurs et frères et la mère de Moyse (qui sont tous voisins). « Uncle ! » ça fait bizard d’être appelé comme ça mais c’est sympa quand même, ça change de « Obruni » ou « Kwasi ». Je leur ai apporté quelques jouets et ils sont tout contents, ce qui les amène à se coucher très tard et fatigue tout le monde… (Merci Uncle Tim…).

Vue d'un batiment de Legon

Vendredi, je passe la journée à l’université du Ghana, Legon, à Accra. C’est un très joli site, les bâtiments sont anciens et en bon état, les allées sont assez bien tenues, rien à voir avec le KNUST (université technique) à Kumasi !
Je pars à la recherche de la thèse de E. M. Attua, le professeur que je souhaite rencontrer, mais impossible de mettre la main dessus, car elle a été empruntée sans signature à la bibliothèque… Heureusement, je le trouve à son bureau, et il décide de me prêter sa thèse ! Sans reçu sans rien, je suis assez étonné de sa confiance. Il se trouve qu’il connaît mon référent à l’école, ce qui aide sans doute. Il m’oriente aussi vers quelques publications locales.

La bibliotheque de Legon

Après cette journée assez fructueuse, je retrouve en ville un ami que j’ai rencontré à Kumasi et qui travaille comme volontaire dans un orphelinat à Accra. Il s’appelle Edwin et vient de Belgique. C’est le premier Obruni auquel j’ai parlé ! Avec une de ses amies, nous visitons un quartier très « huppé » où nous croisons un nombre incroyable de blancs. Je découvre un énorme supermarché (bon énorme pour ici, c’est pas plus grand qu’un champion ou simply !) avec tout plein de produits introuvables à Kumasi (du nutella par exemple…). Nous prenons un café (un vrai ! pas du nescafé !) ainsi qu’une part de gâteau (là aussi des vraies pâtisseries ! Pas les espèces de cakes pas sucrés qu’on trouve partout), dans un café à côté du supermarché, pour ce que j’appellerai un grand moment de ressourcement…
Je découvre également qu’Accra st une ville bien plus belle et développée que Kumasi. Il y a beaucoup de bâtiments modernes, et j’apprends aussi qu’il existe même un ministère pour le « développement de la capitale » ( mais quid des autres villes du pays ???) !
Samedi, je passe la journée à lire la thèse de M. Attua et à la photocopier. Je fais aussi quelques achats car j’ai décidé de cuisiner quelques desserts pour la famille de Thérésa ! Oh rien de très compliqué : crème caramel (alias œufs au lait) et tarte tatin. Malgré le four à gaz, opération réussie, et je suis assez fier de moi. Malheureusement, je me rends compte que Thérésa et Moyse les trouvent trop sucrés. Ce n’est pas qu’ils n’aiment pas le goût, c’est qu’ils ont une phobie du sucre ! En fait, j’apprends que du fait de la forte teneur en féculents de leur alimentation (fufu, banku, cocoyam, etc), ils sont très peu enclins à consommer du sucre en plus. En plus, ils n’aiment pas trop se brosser les dents alors ils évitent le sucre pour éviter les problèmes. Cela m’explique mieux l’absence quasi-totale de sucre dans les « pâtisseries » que l’on trouve habituellement ! De mon côté, je prêche la gastronomie française et espère les voir consommer plus de fruits et de légumes…
Le week-end s’achève dimanche, après l’église – que je supporte toujours aussi peu à cause du niveau sonore et de la bizarrerie des prédications – et un red red cuisiné par Thérésa. Je pars à 14h30 pour prendre le bus STC sensé partir à 16h30, mais arrivé à la gare, j’apprends qu’on m’a donné une fausse information (pourtant le matin même au téléphone) et que le dernier bus vient juste de partir ! Petit moment de panique intérieure… Mais je me souviens qu’il existe d’autres compagnies ! Je saute dans un taxi et arrive à une autre station : ouf, il reste des bus pour Kumasi !
Finalement, je rentre à 21h à Fumesua, après 5h de trajet dans un vieux bus mais bien confortable, avec le dvd d’un concert à la mémoire de Bob Marley : reggae, reggae reggae ! (Bat, si tu lis ce message, saches que j’ai découvert un peuple qui écoute du reggae sans herbe et sans alcool, si si c’est possible !).

Circle, l'un des lieux les plus frequentes d'Accra