dimanche 27 avril 2008

Mole National Park, que du bonheur !


Ca y est c'est fait, je suis allé à Mole NP !

Petite demi journée touristique jeudi matin : départ à 5h de Damango pour Mole

Puis mini safari (à pied) avec un garde chasse du parc ! Et là, ça en met plein les yeux... Des antilopes, des singes, des oiseaux magnifiques, des crocodiles et des éléphants ! Je vous met quelques preuves à la suite !!

Au retour, Daryl tenait à me faire visiter les deux sites touristiques de Larabanga, le village juste avant le parc. Il s'agit d'une mosquée de 1421, la plus vieille d'Afrique de l'Ouest, en matériaux naturels (terre, bois). Cette mosquée aurait été construite par le fondateur du royaume de Gondja, qui existe toujours (Damango en est la capitale). Un baobab est planté devant. La légende veut que le fondateur ait été enterré à cet endroit et que l'arbre y est été délibéremment planté, pour que, en mangeant ses feuilles, le fondateur soit toujours présent dans la communauté.

L'autre attraction est une pierre sacrée, qui serait capable de permettre à Dieu (Allah) de répondre aux prières. De plus, elle serait indéplaçable, et c'est pourquoi la route ferait un détour en zigzag au lieu de continuer tout droit...

Le reste se dit en photos !

Bises à toutes et à tous !


Crocodile du nil





Kobe

Mosquée de Larabanga et son baobab


La pierre sacrée et un des responsables du site de plantation

mercredi 23 avril 2008

Damango, premiers jours

Me voici enfin à Damango !
Bien des péripéties pour arriver ici :
Je devais partir dimanche matin, mais finalement on s'est apperçu que le bus arrivait trop tard à Tamale et que je ne pourrais pas prendre une correspondance pour Damango avant le lendemain ! Hors de question de pays une nuit d'hôtel à Tamale, donc je réussit à échanger mon billet, après moultes combats de persuasion au guichet, pour lundi matin ! Heureusement, car Daryl, qui devait être à Tamale mardi, s'y rend finalement lundi et je pourrais faire le trajet vers Damango avec lui.
Départ à 7h de Kumasi avec la compagnie STC : bus climatisés, à l'heure, le rêve quoi.
Le trajet (de 7h) se passe tranquillement, jusqu'à ce que Daryl m'appelle à 12h30 pour me dire que son bus pour Damango est censé partir à 13h... ce qui signifie qu'il faut que je descende au carrefour pour Damango (car on y passe pour aller à Tamale) et attende le bus. Manque de chance, on vient de dépasser le carrefour... je descends donc au prochain check-point, au milieu de nulle part.
J'attend une bonne heure, toujours pas de bus (le carrefour est à 40 minutes de Tamale). J'appelle Daryl qui me dit que le bus n'est toujours pas parti... Finalement, il ne part qu'à 16h00 de Tamale, et je le prends à 16h45 après 4h d'attente dans le néant.
"Bienvenue dans le Nord"! me dit Daryl
Le trajet jusqu'à Damango s'effectue sur une route cahotique, mais le bus est bien équipé et fonce sur la piste en doublant tous les véhicules individuels qui eux ont bien du mal à avancer.

J'arrive donc saint et sauf à Damango à 18h passé, près de 12h après avoir quitté Kumasi !
Je loge dans une Guest house au prix imbattable de 7Ghc (4€50) la nuit, vraiment très bien.

Nous mangeons au restaurant local, qui lui aussi est bon et bon marché, puis au lit !

Le lendemain, je visite le site de plantations de Damango de l'année dernière avec le responsable du site et quelques fermiers. C'est vraiment très intéressant, surtout de voir tous les arbres et leurs différentes utilisations !
En particulier, je découvre les différentes utilisations du Néré, dont le fruit peut servir à faire plusieurs types de nourriture, de la peinture, des cordes, un antiseptique... Assez impressionant !
C'est assez bon à manger cru, mais je pense que c'est meilleur cuisiné.
Ensuite, je tiens une rencontre avec les fermiers, à laquelle je n'étais pas du tout préparé...
Daryl semble avoir organisé mon emploi du temps sans que j'en sois informé. C'est pas grave, on improvise ! Finalement la rencontre est très sympathique et très intéressante.
J'apprends comment les fermiers entretiennent les sites de plantation, quelles sont leurs attentes, leurs problèmes... Ils semblent penser que je peux les aider bien plus que ce que je peux réellement faire, mais il faut s'y faire ici, quand on a la peau blanche...
Je passe toute la matinée avec eux et c'est finalement à la pépinière que nous nous séparons. Je retrouve alors Daryl au bureau d'A Rocha (et oui ici A Rocha Ghana a un bureau depuis bien plus longtemps qu'à Kumasi !). Le bureau est vraiment bien situé et en évidence avec un joli panneau (je vais tâcher de prendre une photo), juste à côté du palais du Roi local.
Car ici, rien à voir avec Kumasi niveau culturel ! Les gens ne parlent pas twi mais Gondja, et ils sont très majoritairement musulmans. Par contre ils sont toujours aussi gentils et accueillants !

Aujourd'hui, par contre, je passe la matinée à Larabanga, un village assez important près du parc national de Mole, avec une mosquée traditionnelle en terre très connue. Je ne l'ai pas encore visitée mais promi je met des photos dès que j'y vais ! L'arrivée au village est assez irréelle :
Déjà parce que j'y vais en... moto ! Non je ne conduis pas, mais je suis transporté par Daryl. Ma première expérience sur 2 roues à moteur! Emotion... Non en fait y a personne sur la route donc c'est pas vraiment dangereux.
Ensuite parce que nous nous retrouvons dans un meeting avec les fermiers, hommes et femmes, habillés en tenue traditionnelle, l'imam qui fait sa prière avant le début de la réunion, au milieu de maisons en terre au toit plat vraiment sorties d'un autre âge, avec un traducteur, les enfants à moitié nus qui jouent un peu partout, les chêvres, les poulets partout... à un moment j'ai pris du recul intérieurement et je me suis dit "mais où suis je ?", c'est dans ces moments que les souvenirs de films avec Robert Redford du genre out of Africa reviennent !
Je dois biensûr me présenter, expliquer pourquoi je suis ici, leur poser des questions... Tout cela biensûr en impro totale car évidemment Daryl a homis de m'en parler avant de partir...
Nous visitons ensuite le site de plantation de l'année dernière, et je me retrouve dans la peau de l'expert forestier, prodiguant conseils et posant des questions sur la gestion...
Nous rencontrons également un autre groupe de fermiers, toujours sans que je sois au courant à l'avance... Ce sont les fermiers qui vont s'occuper du site de plantation de cette année. La rencontre est vraiment très enrichissante, surtout quand Daryl se met à leur expliquer le changement climatique... Je pense qu'on ne réalise pas que des gens dans des communautés perdus peuvent être interpellés par ces questions ainsi que par la gestion durable et sur le long terme !
Daryl toujours, me présente comme son chef (!), ce qui ne manque pas d'étonner quand je leur dis que je suis toujours étudiant...

Après quelques visites des futures sites de plantation pour cette année, nous rentrons à Damango.

Demain, je vais à Mole ! Le parc National, réveil à 4h du mat !




Un dawadawa / Des fermiers de Damango

Savanne arborée à Larabanga
Mini meeting avec les fermiers après la visite du site de plantation

La moto !!! / Le thé, hygiène précaire (?)

Une maison traditionnelle à Larabanga

vendredi 18 avril 2008

Hey déjà cinq jours que je ne vous ai pas donné de nouvelles ! Il faut que je m'améliore.






Bon alors quoi de neuf au Ghana ?Et bien pas mal de choses !Dimanche je suis parti avec Steven pour l'après-midi à la réserve forestière de Bobiri, également centre touristique pour son "sanctuaire de papillons". Le site n'est pas loin (une trentaine de km de Fumesua), il faut prendre le trotro jusqu'à un petit village et c'est à 4km dans la forêt. En semaine il y a des voitures qui font le trajet, mais le dimanche, non... Donc une bonne marche de 3/4 d'heure au soleil. Heureusement on rentre vite dans la forêt, et là c'est vraiment joli : une forêt naturelle, certes exploitée, mais légalement et qui ressemble à une forêt ! C'est étonnant si proche de Kumasi. Les arbres font au moins 50m de haut, mais la plupart des gros ont déjà été coupés. Le sanctuaire est un lieu très joli, bien entretenu, où il est possible de passer la nuit. Malheureusement on ne m'a pas dit qu'il faut payer ! 3 cédis par personne pour accéder à la forêt et 4 si on veut une visite guidée. Nous y allons seuls, espérant voir quelques oiseaux, mais l'après-midi est trop calme, et nous "profitons" du passage de quelques grumiers... Je vous met quelques photos quand même, un calao et quelques papillons, pour vous montrer qu'on y était. Je pense y retourner un matin très tôt pour voir les oiseaux au réveil. Il parait que c'est beaucoup plus intéressant !


La forêt de Bobiri





Papillons




Calao longibande (Tockus fasciatus).


Le début de semaine me permet de faire une heureuse rencontre : étant allé déjeuner à la cantine du FORIG (institut de recherche forestière) après être passé à la bibliothèque, un monsieur assez âgé vient s'assoir à ma table, et nous commençons à discuter de mon stage. Il est très intéressé par le projet Climate Stewards, et j'apprends alors qu'il est l'ancien directeur du FORIG et qu'il y travaille toujours comme consultant. Ayant pris sa "retraite" l'année précédente, il connaît bien entendu tout le monde, et il me propose son aide pour toute recherche d'information ! En plus il habite juste derrière chez moi, à Fumesua. La semaine commence donc très bien, ce qui me remotive après les difficultés que j'avais rencontrées la semaine dernière.Malheureusement, l'après midi, je marche dans un trou et me fais un énorme hématome à la jambe. Mais rien de grave rassurez vous ! Juste de quoi m'empêcher de courrir.












Mardi me permet de faire d'autres bonnes rencontres pour mon stage, comme M. Pentsil, responsable des plantations pour le service forestier. Une personne très abordable et très disponible. Nous proposons d'organiser des visites de site de leurs plantations pour dans 2 semaines.












Mercredi est un peu plus stressant car nous nous rendons avec Emma à Agogo, à près de 2h de route, pour visiter un site planté par A Rocha l'année dernière, alors que nous devons nous rendre l'après-midi aux funérailles de la grand-mère d'Edmund, décédée mercredi dernier. Nous sommes "malheureusement" très bien accueillis à Agogo par le responsable du site, et nous restons sur place jusqu'à près de 13h. Le temps de revenir, nous sommes aux funérailles à seulement 15h. Steven et Samuel (un voisin) m'attendent depuis plus de 2h...Comme je vous disais, la grand-mère d'Edmund est décédée à l'âge de 67ans la semaine dernière, assez brusquement, même si elle était très malade. Edmund a été très pris toute la semaine car il lui fallait organiser un tas de choses pour les funérailles d'une semaine.












Les funérailles sont séparées en deux temps ici. Il y a d'abord une semaine de deuil pendant laquelle la famille reçoit les condoléances, et qui se termine par un rassemblement une semaine après le décès (hier donc). Puis, 40 jours après, se déroulent les "vraies" funérailles, où toute la famille doit être présente. Cela laisse le temps à ceux qui sont à l'étranger de venir, mais c'est surtout à cause d'une croyance que veut que l'âme des morts monte au ciel 40 jours après leur décès.Dans la région Ashanti, de Kumasi donc, les funérailles sont une tradition très très forte. On voit en permanence des gens habillés en noir ou en rouge s'y rendant ou en revenant. C'est très populaire et c'est l'occasion de revoir plein de monde.Edmund a été très très triste et occupé pendant cette semaine. D'une part parce que, étant l'aîné des petits enfants, il était très proche d'elle. D'autre part parce que il y a presque que des filles dans sa famille et de fait il avait énormément de responsabilités pour organiser, malgré son jeune âge.J'ai donc assisté aux funérailles "one week celebration" comme on dit ici. Edmund m'a demandé de prendre des photos. Mais je lui demanderai l'autorisation avant de les mettre en ligne car c'est un privilège rare que de pouvoir photographier cet évènement (seules les personnes autorisées peuvent le faire). En gros, tout le monde est habillé en noir et ou en rouge. Il y a des tentes montées autour d'un "hôtel"de fleurs avec les photos du défunt, et la famille est assise dessous ainsi que les amis et sympathisants. Chaque personne qui arrive salue la famille assise au premier rang puis va faire une donation pour aider. Quelqu'un annonce régulièrement les différents dons. Il y a aussi des musiciens et des chanteuses, et les gens dansent, en pleurant ou pas, devant l'hôtel de fleurs. On peut partir dès que son don a été annoncé. Il y avait plusieurs centaines de personnes présentent, revêtues de leurs plus beaux habits de deuil, c'était vraiment impressionnant.












Sinon aujourd'hui j'ai donné mon premier cours de français à mes colocataires et amis (Steven, Samuel, Edmund, sa copine Joséphine, et Justice le frère de Steven). Ici tout le monde veut parler français, c'est impressionnant ! Car le pays est enclavé par des pays francophones, et tout poste international ici requiert de parler français. Il y a vraiment de quoi faire un business. Mais je donne mon cours gratuitement.


Steven (à droite) et son frère Justice


La maison




Voilà pour les dernières news!












Ce week-end, départ pour Damongo!

samedi 12 avril 2008

Petits défis de la vie quotidienne au Ghana

Bon il semble qu'il faille que je mette les choses au clair. Certes je n'ai pas parlé de points négatifs ou de quelconques difficultés jusqu'ici, mais cela ne veut pas dire que tout est facile ici ! C'est juste que finalement ce n'est pas si important. Mais pour satisfaire les curieux, voici une liste des petits défis quotidiens de la vie au Ghana :
- L'eau
Je pense que c'est le plus gros problème ici, surtout pour un Obruni comme moi. Il n'y a pas d'eau courante à Fumesua (où j'habite), ce qui a certaines implications : douche au seau, lessive à la main, vaisselle à la main, remplir les toilettes au seau, et surtout NE PAS BOIRE l'eau. On s'y fait vite, mais je vous assure que je pense très fort tous les week-end à l'inventaire du lave linge... Heureusement ici il pleut souvent ce qui permet d'avoir de l'eau pour les toilettes. Il y a 4 qualités d'eau : l'eau pour boire, l'eau pour cuisiner, l'eau pour se laver et faire la vaisselle, l'eau pour les toilettes.
Pour boire, deux solutions : soit décontaminer l'eau avec des pillules, soit acheter de l'eau ! Personnellement, je combine les deux. Car l'eau est assez chère ici. Elle se vent surtout en sachets de 0,5L ("sachet watter" comme ils disent), mais il ya toutes sortes de marques et de qualités différentes. J'essaierai de vous mettre une photo dans les prochains jours. J'achète l'eau de Voltic (non non pas Volvic...), qui est la meilleure mais aussi la plus chère, car attention à ne pas se faire avoir ! Il y a des eaux qui sont juste filtrées...
- Les fruits et légumes
Ils sont très bons mais l'hygiène est assez précaire. Il faut donc les laver tout de suite après l'achat, au moins au vinaigre, puis à l'eau de cuisine, puis les mettre au frigo.
- La pluie
Quand il pleut ici, il ne fait pas semblant. Tout s'arrête d'un coup, les voitures, les commerces, les gens... Heureusement cela ne dure pas plus d'une heure.
- Le soleil
Comme la pluie, il ne fait pas semblant de cogner... Crême solaire obligatoire, chapeau et mouchoir en tissu pour s'éponger car ici on peut transpirer plusieurs litres d'eau !
- La poussière
Il y en a toujours plein dans l'air, ce qui fait que dès que l'on transpire, elle colle, et on devient orange... D'où la nécessité de se doucher au moins 2 fois par jours!
- Les moustiques
Même si il n'y en a pas beaucoup, il faut faire attention au lever et au coucher du soleil. Je me suis fais piquer quelques fois déjà, surtout aux pieds. Donc manches longues et répulsifs sont de sortie ! Ainsi que le bon vieux diffuseur électrique RAID pour la nuit (d'ailleurs bien efficace, il me permet de dormir sans moustiquaire).
- Les autres bébètes
Je dis ça surtout pour vous mesdemoiselles parce que moi ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais ici il y a des tonnes d'insectes et autres invertébrés partout. Des grenouilles dans la douche, des fourmis énormes qui vous passe sur la tête la nuit, des blattes géantes... D'ailleurs mon RAID est un peu trop efficace car je trouve tous les matins un tas de fourmis mortes sur le sol de ma chambre.
- L'électricité
J'oubliais ce point... Mais ici il y a plusieurs coupures d'électricité par jours ! Heureusement elles ne durent jamais longtemps. C'est pas très pratique le soir surtout quand on prend sa douche...
-Le réveil
Ici les gens dorment à 21h et se réveillent à 5h... finalement à la même heure qu'en France ! (ajouter + 2h). Mais pour moi c'est assez rude d'être réveillé à 5h par mon coloc qui fait le ménage ou le coq qui se met à chanter. J'essaye de m'habituer petit à petit.
- L'emploi du temps
La gestion du temps en Afrique mérite sa réputation. Ici quand on dit 8h, c'est plutôt 8h30 - 9h. Mais bon une fois qu'on le sait... El il ne faut pas compter réussir à tenir son planning. Il y aura toujours un contre temps quelque part ! Bref, soyons zen et surtout pas pressés !
Bon j'espère que votre curiosité est satisfaite ! Je pense qu'il y a d'autres petites choses qui me viendront à l'esprit plus tard. Promis, je vous en parlerai, pour pas que vous croyiez que je suis en vacances non plus !
Allez bon week end ;-)

Quelques oiseaux du jardin

Capucin nonnette (Lonchra cucullata)

Guêpiers nains (adulte et immature) (Merops pusillus)




Adresse postale au Ghana

Ca y est, je vous transmet enfin une adresse postale où vous pouvez m'écrire !

Timothée Schwartz
P.O. Box UP 1077
KNUST
KUMASI
GHANA

Voilà, j'attends vos cartes, colis, lettres, chèques... je rigole

jeudi 10 avril 2008

Quelques images de ma journée





En haut, le chef d'une communauté,a vec la tenue traditionnelle, le Kente. Regardez aussi les chausures ! Et puis un cacaoyer. Juste au dessus, la voie ferrovière qui traverse Kumasi : le train passe tous les jours mais on se demande comment tellement la place est envahit de marchands !
Petit paysage forestier et images du site de la future plantation climate stewards.



Aujourd'hui, petit passage par Kumasi avant de partir toute la journée vers Obuasi (la ville aux mines d'or) dans une petite communauté. Avec Emma et un professeur d'agriculture, nous avons discuté avec les chefs de la communauté (en fait 2 qui sont côte à côte) pour finaliser leur participation au projet climate stewards. Ils ont choisi de consacrer 13 acres (environ 5 hectares) aux plantations, ce qui est super ! Donc protocole traditionnel, avec les tenues, les ordres de prise de parole, et la majorité qui ne parlent pas anglais ! Donc tout se dit en twi... je n'ai pas compris grand chose mais la tradition Ashanti est vraiment sympa. Et leur site est très joli, entouré par la forêt, ouf, je respire ! (ça me manquait de voir des arbres de plus de 2m !).

dimanche 6 avril 2008

Trotros, church & food




Le trotro center, et Edmund à côté d'un arbre qui en avait marre de la solitude !
Une jolie fleur...
Mon premier baobab !
Paysage forestier dégradé
Maison coloniale en bordure de forêt

Cette fin de semaine s'est avérée très tranquille. Je suis resté principalement à la maison, hormis la visite d'une des tantes d'Edmund qui revient des Pays Bas pour des vacances au pays. Elle a une jolie petite fille, April, de 3 ans mais qui en fait 5, qui déborde d'énergie.


Dimanche matin, nous sommes allés à l'église, au Calvary Charismatic Center (CCC), l'église d'Edmund. Ici, presque tout le monde semble être croyant, et en majorité chrétien évangélique. Presque personne ne boit d'alcool, et Guiness a d'ailleurs développé une boisson à base de malt sans alcool qui fait un tabac ici. En parlant de tabac, personne ne fume non plus ! C'est vraiment flagrant quand on se promène en ville. Donc l'église. C'est un énorme bâtiment en croix qui peut accueillir environ 1000 personnes assises. Il y a 3 services, pleins. C'est le même pasteur qui prêche les 3 fois ! Ici, on fait de la pub pour les églises à la télé, à la radio, sur des panneaux publicitaires... Donc le pasteur à un rôle très important car c'est lui qui attire (ou pas) les fidèles, vue la concurrence... Le service est charismatique, mais pas trop quand même. Les gens dansent et frappent dans leurs mains, mais je suis en Afrique non ?! Le sermon dure environ 30-40 minutes, ce qui est très bien à mon avis. Le groupe de louange est de très bonne qualité, à la Hillsong pour ceux qui connaissent. Il y a de très bons musiciens. Aujourd'hui il y avait même une américaine chanteuse lyrique qui a interprété 2 chants magnifiques. Concernant le contenu du sermont, cette semaine cela m'a bien plu. mais la semaine dernière et lorsque j'étais à Accra, j'ai été assez choqué par le message de prospérité que donnent les pasteurs : ils prêchent le fait que si leur foi est assez grande et leur vie assez saine, Dieu les bénira et les rendras très riche sur cette terre. personnellement je ne sais pas d'où ça sort...


Pour me rendre en ville, à l'église ou même en dehors, les taxis sont assez chers donc on utilise les "trotros", des camionettes reconverties en minibus. Il faut compter 50pC (33centimes d'€) pour se rendre en ville. Près du marché, on trouve le "trotro center" (cf. images). On peut se rendre n'importe au Ghana depuis ce lieu ! Et les prix sont plutôt attractifs. Quand on prend un trotro, il y a toujours pleins de vendeurs ambulants qui passent le long des véhicules aux feux ou aux arrêts. ils proposent de l'eau, des biscuits, des pâtisseries, des glaces, des mouchoirs, et même du PQ ! Bref, toute les choses que vous auriez pu oublier d'acheter en ville ou qui peuvent vous faire envie sur le moment. Les vendeurs portent leur marchandise sur leur tête. Ce sont les femmes qui sont les plus habiles à ça. On en voit même courrir avec leur plateau qur la tête !


Pour la nourriture, ici il faut faire attention à bien faire cuire tout, à bouillir l'eau et à laver les légumes au vinaigre. Les ghanéens adorent frire tout et n'importe quoi : la viande, le plantain, l'igname, etc. Ils adorent également faire des "sauces" avec du poulet, de la tomate, des oignons, du piment...


Leur plat préféré est le fufu (lire "foufou"). Il s'agit d'une pâte à base de manioc et de plaintain, plongée dans une "soupe" avec de la viande. La "soupe" ressemble plutôt à une sauce très liquide et en très grande quantité. La viande peut être au choix de la chêvre, du poulet ou du gibier. Ils peuvent manger des quantité astronomiques de fufu. Ca se mange avec les doigts : il faut faire des boulettes de pâte, les imbiber de sauce et les avaler tout rond.


Sinon, comme autres spécialités culinaires, je citerai le red-red (plaintain + haricots), le banku (variante du fufu plus dense) ou le riz jolof (genre de rissoto à l'africaine).


Tout est très bon, souvent très épicé et trop souvent frit (à force on a l'impression de s'imbiber d'huile !). Il faut juste faire attention à bien laver les légumes et les fruits. Les fruits sont d'ailleurs excellents ici. Les ananas, les mangues... Et surtout pas cher !


Car sinon les prix pour la nourriture sont très élevés, dès que c'est importé d'un pays voisin. les ghananéens ne produisent que peu de viande, et les produits laitiers viennent essentiellement des pays voisins francophones. Le litre de lait, 1€20 minimum.


Voilà pour vous faire découvrir un peu le pays. Ce soir, j'ai guetté le retour des calaos. Ils passent tous les matins et tous les soirs au dessus de la maison. ils sont une bonne cinquantaine, c'est assez sympa à voir, surtout quand ils se posent dans les arbres à proximité ! je vais essayer de prendre une photo pour vous.


Voilà


J'espère que vous aussi vous avez passé un bon week-end !

samedi 5 avril 2008

Première semaine à Kumasi






Voici quelques images de moi avec mon chapeau GBU dans la pépinière de Kumasi, à la piscine avec Edmund, et de Emmanuel, le responsable Climate Stewards de Kumasi, et de ma chambre chez Edmund.

Quelques images de Thérésa et de sa famille, Accra, du 20 au 24 mars






Je pense que vous avez déjà vu ces images mais comme ça tout le monde y a accès tout le temps !

Thérésa, la coordinatrice Climate Stewards Ghana, à Accra, et sa famille (Moyse le père, Juju et Tsitsi les deux garçons)

vendredi 4 avril 2008

Stage au Ghana

Enfin !
Enfin j'ai accès à internet !
Par mon téléphone portable en plus...
Me voilà donc équipé pour vous tenir au courant un peu plus régulièrement du déroulement de mon stage au Ghana.
Je réalise donc 5 mois de stage de fin d'études (ingénieur forestier à l'ENGREF, mais ça je pense que vous le savez tous) au Ghana, avec l'ONG chrétienne de protection de la nature A Rocha. Je travaille sur leur projet Climate Stewards au Ghana, un projet de plantations forestières qui vise à lutter contre le réchauffement (fixation de CO2 dans les arbres), lutter contre l'érosion de la biodiversité (recréation d'écosystèmes forestiers indigènes) et profiter aux communautés (production de fruits, bois, indemnisation financière...). Je suis plus spécialement chargé d'évaluer les premières plantations effectuées en 2007, d'affiner la modélisation de fixation de carbone et de produire une liste de recommandations techniques améliorées pour les plantations de 2009 et suivantes.
J'espère que c'est à peu près clair !
Je pense vous avoir envoyé à tous une lettre de nouvelle récemment, alors je vais éviter de me répéter et commencer à publier du neuf !
Avant toute chose, voilà comment vous pouvez me joindre au Ghana :
Au téléphone en appelant le 00233 27 269 35 73
ou en envoyant des sms sur mon numéro français (0033 6 85 52 56 31)
Par email à pingouintim@hotmail.com (valable aussi pour messenger)
Sue skype à timothee.schwartz
Je vous envoie très bientôt une adresse postale ici
Allez les amis, je vous souhaite un bon week-end!
A très vite sur ce blog, sur msn, email ou téléphone